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Maxime BLOT, chef de projet mécénat et partenariats, à la Ville de Blois

Les qualités humaines pour occuper ce poste à mon sens sont la persévérance, le dynamisme et la rigueur. C’est un métier qui demande d'aller vers les autres et de ne pas lâcher à la première difficulté.

Chef de projet mécénat et partenariats, à la Ville de Blois. Maxime Blot a accepté, le temps d’un entretien, de nous parler de son métier, de l’articulation de ses missions, de l’équilibre vie familiale / vie professionnelle et de sa santé mentale.

Maxime Blot, Ville de Blois
  1.  Bonjour Maxime, merci d’avoir accepté cet entretien. Comment allez-vous ? 

Maxime Blot – Je vais bien. Je suis dans un état d’esprit très positif. J’ai un métier qui me plait, dans lequel je m’épanouis. Une famille et un entourage qui m’apportent beaucoup de bonheur. Tout cela contribue à cet état positif dans lequel je suis. 

  1. Pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel ? 

Maxime Blot – Mon parcours est assez atypique. J’ai eu plein de parcours de vie qui m’ont nourri et qui sont aujourd’hui une force dans le métier que j’exerce qui me demande beaucoup de polyvalence. Mon parcours universitaire a commencé avec des études en fac de sport, après je me suis orienté vers le domaine de l’éducation et de l’animation. Ce qui m’a permis de développer des compétences dans le management, le développement de réseau, l’organisation d’événement, la gestion de projet, la recherche de partenariat, la communication, les relations publiques, etc. 

  1. Comment devient-on chef de projet mécénat ? Est-ce qu’il y a une formation spécifique à faire ? 

Maxime Blot – Travaillant pour la Ville de Blois depuis 2007, j’ai été recruté en 2019 pour mettre en œuvre la démarche de mécénat de la collectivité. Mon parcours atypique m’a permis d’avoir un bagage intéressant pour mener à bien cette mission. Il y a des profils très variés au niveau du mécénat et de la collecte de fonds : école de commerce, communication, culture… Il existe des formations complémentaires autour de la création des fonds de dotation ou du financement participatif par exemple.

Est-ce que tu continues à te former ? Est-ce que la collectivité te permet de te former ? 

Maxime Blot – En tant qu’agent de la collectivité, je suis régulièrement des formations pour me perfectionner. S’agissant de mon poste, je touche parfois à des thématiques plus spécifiques, par exemple sur les différents outils qui existent pour mener à bien une campagne de mécénat. Même si le terrain reste la meilleure manière d’apprendre, il est très enrichissant d’avoir ces formations à côté, qui permettent d’échanger sur des cas pratiques, partager des retours d’expériences avec d’autres homologues en France. Il y a un travail de formation et de perfectionnement tout au long de l’année. 

  1. Qu’est-ce qui vous a attiré vers ce métier ? 

Maxime Blot – C’est d’œuvrer pour l’intérêt général et relever des défis au quotidien ! La pluralité des missions est assez stimulante. 

  1. En tant que chef de projet mécénat, quelles sont vos missions ? Pouvez-vous nous décrire une journée type ? 

Maxime Blot – Mes missions consistent à accompagner les partenaires tout au long du processus : de la présentation et du choix des projets à soutenir, à la concrétisation du partenariat jusqu’à l’évaluation. Prospecter auprès de mécènes, de fondations, d’acteurs privés, d’organismes dédiés pour soutenir la collectivité sur des projets d’intérêt général. Ce qui permet à la collectivité d’augmenter ses capacités d’investir dans des projets pour des habitants, grâce aux acteurs privés. Cela passe par de la prospection, de recherche de partenaires, de fidélisation de ses mécènes. Tout un travail d’accompagnement et de suivi au quotidien. 

J’assure également le suivi juridique, comptable et fiscal. En tant que chef de projet mécénat, j’anime aussi le Cercle des mécènes de la Ville de Blois par l’organisation d’événements conviviaux dédiés.

Il n’y a pas de journée type ! C’est une alternance entre travail administratif en bureau et prospection de mécènes et suivi de projets sur le terrain.

Dites-nous plus sur l’animation de ce réseau ? 

Ca fait partie du métier de pouvoir entretenir ce réseau, de mettre en contact les partenaires, les services, les élus, autour d’événements conviviaux, avec nos différents partenaires. 

Deux à trois fois dans l’année, le réseau se rencontre dans le cadre de notre Cercle des mécènes. C’est un moment que l’on s’accorde pour mettre en valeur les projets déjà soutenus ou en présenter de nouveaux. Un temps de divertissement autour d’un repas ou d’un cocktail est également proposé à nos mécènes. Chaque rencontre se fait dans un lieu différent de la ville : château royal de Blois, Maison de la Magie…. Une rencontre est prévue prochainement à la Roseraie de l’Hôtel de Ville. L’idée est aussi de leur faire découvrir un lieu touristique et culturel de la ville. Par dessus tout, ces rencontres ont pour ambition de permettre à nos mécènes locaux et ceux qui sont un peu plus loin, de se rencontrer et de créer du lien. 

  1. Qu’est-ce qui vous fascine et vous nourrit le plus dans votre travail ?

Maxime Blot – Sans hésiter, je dirais la diversité des missions et des projets accompagnés. Dans la même journée, je peux passer de la restauration d’un édifice patrimonial à un événement sportif ou encore un projet environnemental. 

  1. Quelles sont les qualités humaines qu’il faut avoir pour occuper ce poste ? 

Maxime Blot – Je dirais de la persévérance, du dynamisme et de la rigueur. C’est un métier qui demande de ne pas lâcher à la première difficulté, car nous avons pour interlocuteurs des dirigeants.es d’entreprises qui sont très sollicités. Il faut savoir aussi être à l’écoute de nos mécènes, comprendre pourquoi ils s’engagent et cerner leurs attentes et besoins. Il faut également être un facilitateur entre les entreprises et la collectivité. 

Je pourrais ajouter également de la curiosité intellectuelle. Par exemple, je travaille dans une collectivité où je touche à des sujets très variés : patrimoine, culture, sport, social, environnement et éducation. Cela demande donc d’être assez curieux sur l’actualité et le monde qui nous entoure. 

  1. Quelle est la place du mécénat au sein de la collectivité ? Quel est son impact ?

Maxime Blot –  À Blois, le mécénat s’inscrit dans un long héritage de bienfaiteurs (François Ier, Catherine de Médicis). Depuis 2018-2019, la Ville de Blois s’est engagée dans une démarche proactive et ambitieuse. À l’initiative de Marc Gricourt, maire de Blois, cette démarche collective vise à renforcer le lien entre acteurs publics et privés au profit des habitants, de la ville et du territoire. L’impact est important puisqu’il permet à la collectivité d’accélérer les projets grâce aux acteurs économiques privés et de renforcer son attractivité.

  1. Comment conciliez-vous vie professionnelle et vie personnelle ?

Maxime Blot – Depuis plusieurs années, la mise en place du télétravail au sein de notre collectivité permet de trouver un meilleur équilibre entre vie pro et vie perso. Malgré des missions très chronophages (notamment événements en soirée), je veille aussi à garder du temps pour ma famille et mes enfants.

  1. Sur Trentenaire, nous sommes très sensibles à la santé mentale de nos interviewés. Est-ce une thématique qui vous parle ? Prenez-vous soin de votre santé mentale ? 

Maxime Blot – La conjoncture, le stress au travail, la fatigue ou le rythme effréné du quotidien peuvent notamment conduire à des dépressions ou d’autres problématiques. Je pense prendre soin de ma santé mentale en pratiquant une activité physique, en gardant des moments de décompression en famille ou entre amis. Au travail, je n’ai pas de pression. S’il y en a, c’est une “pression saine” et elle vient de moi par rapport aux objectifs que je me suis fixé. L’organisation et l’anticipation m’aident beaucoup. Arrivé à la maison ou quand je suis en vacances, j’essaye de m’accorder le droit à la “déconnexion” (même si ce n’est pas toujours simple) ! L’équilibre entre vie de famille et travail est très important et m’aide à préserver ma santé mentale. 

  1. À la Ville de Blois, est-ce qu’il y a des choses qui sont mises en place pour la santé mentale et le bien-être au travail ? Est-ce que ce sont des thématiques qui sont sensibles à la collectivité ? 

Maxime Blot – La Ville de Blois est engagée depuis longtemps sur la thématique du bien-être au travail, il s’agit de l’une des premières préoccupations de la collectivité. Par exemple, actions de prévention des risques professionnels, formation d’une équipe pluridisciplinaire pour accompagner les agents (médical, psy, etc.). Agents, RH, élus échangent régulièrement sur l’évolution des besoins exprimés.

  1. Sur le plan professionnel, que diriez-vous aujourd’hui à un jeune qui se cherche, qui ne sait pas encore quel métier choisir ? 

Maxime Blot – Je lui dirais : “fais ce que tu aimes et qui a du sens pour toi !”Il est clair que ce n’est pas évident de choisir sa voie, de choisir le métier que l’on souhaite faire plus tard lorsque l’on a 18 ou 20 ans, mais ce qui est sûr, c’est qu’il faut s’orienter vers un domaine, une filière qui nous attire… Certes, le contexte actuel, plein d’incertitudes, ne facilite pas le choix des jeunes qui entrent dans la vie active, mais on est davantage motivé à faire un métier que l’on aime et proche de nos valeurs que l’inverse. Regardez le nombre de personnes qui font le choix de la reconversion après plusieurs années sur un autre poste : priorités différentes, perte de sens, démotivation, etc. Ce n’est pas une fatalité non plus !

Merci de votre disponibilité. 

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Propos recueillis par Soucaneau Gabriel.

Trentenaire
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